Présentation
Le village de Falagountou a été fondé à la fin du 16ème siècle (1592) par un chasseur nommé Arfoussoula Zalanga dit Arfoussoulké Sarey-Hinka. Annoncé pour mort dans deux endroits différents, il disposerait de deux tombes situées au Niger, respectivement dans les villages de Haoussanké et de Kossa.
Au 17ème siècle, Bamoye Guéda, chasseur Gourmantché originaire du village de Souloungou dans la Gnagna actuelle annexe le village de Falagountou. Il chassa le premier occupant jusqu »au Niger dans l’actuel village de Haoussanké. Selon les nombreux récits et témoignages, Bamoye Guéda serait de l’ethnie Mossi, né d’une mère Gourmantché. Il serait venu du Sud au moment ou les Gourmantchés exerçaient leur domination sur la localité de Dori. La légende lui donne une taille très impressionnante, environ dix à quinze mètres. Sa tombe mesurerait huit mètres.
Au début du 18ème siècle, il y eut une guerre entre les touareg et les peulh du Macina qui contraignit des habitants de Falagountou à fuir le village pour s’installer en majorité à Borobon (au Niger), à Korizéna et à Salmossi (qui relèvent respectivement des commues de Gorom Gorom et de Markoye dans l’Oudalan). Ainsi, le village de Falagountou serait resté vidé de ses habitants près de soixante-dix (70) ans. Peu avant sa mort, le patriarche de Korizéna, le sieur Sogo Arbanda, qui tenait à réhabiliter le site de Falagountou à donné à sa descendance des instructions fermes à cet effet. Alors, vers la fin du 18ème siècle, son fils aîné Koubia Saïdou conduira son peuple pour la reconstitution de Falagountou.
Falagountou est un nom sonraï qui se traduit par « rivières des poutres » en raison de l’abondance du bois, des gibiers et des poissons qu’on y trouvait autrefois dans la localité.
Pour y accéder, le conquérant aurait marché en position courbée sous les lianes et les différents branchages aux alentours du cours d’eau, d’où la décomposition de Falagountou. Le mot «Falan» signifierait « marcher en position courbée ou ramper », et « Gountou » se traduirait par « partie profonde d’un cours d’eau ».